Une usine à chiot est un élevage / production de chiots en masse afin de pouvoir générer rapidement du profit dans des conditions le plus souvent horribles et dangereuses pour les animaux.
Ils sont enfermés dans des nurseries ou cages et passent les premières semaines de leur vie dans des conditions atroces où ils sont séparés de leur mère très jeune et n’ont pas de contact humain. Ils subissent donc un mauvais processus de socialisation ce qui peut avoir un impact fort sur la vie future du chiot.
Avez-vous déjà entendu parlé des usines à chiots ?
Le terme « usine à chiots » désigne la reproduction en masse de chiens. Ces reproductions sont faites dans des conditions atroces et sont gérées par des éleveurs qui ne se préoccupent que de faire du profit sur leurs ventes. Ces « élevages » peuvent contenir des centaines de chiens, dont des dizaines de races et de races croisées différentes. Malgré les initiatives législatives prises un peu partout dans le monde, les usines à chiots continuent d’exister.
Mais alors d’où viennent ces usines à chiots ? Comment fonctionnent-elles ? Comment éviter de participer aux trafics d’animaux ? Comment reconnaître un chien issu d’une usine à chiot ?
Qui sont ces chiots ?
Ces chiots arrivent d’Europe de l’Est. Grâce aux sites de petites annonces, ils peuvent trouver facilement de futurs propriétaires qui ne se doutent pas de l’enfer qu’ils ont subi.
Le trafic d’animaux est le 3ème commerce illégal au monde, après la drogue et les armes, et ce n’est pas moins de 50 000 chiens qui entrent illégalement en France chaque année, selon les chiffres de la Brigade nationale d’enquêtes vétérinaires et phytosanitaires (BNEVP), l’unité d’investigation du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation qui se concentre sur le trafic d’animaux.
Généralement les animaux sont remis avec des papiers officiels qui attestent de leurs vaccinations, où du fait d’être vermifugé, mais le plus souvent ces données ne sont pas fiables ce qui entraîne pas la suite des maladies (parvovirose par exemple), ou des troubles du comportement chez l’animal. Après un long voyage depuis la Hongrie, la Slovaquie, la Pologne, la Roumanie…. les chiots sont affaiblis, ils sont généralement séparés de leurs mères dès leurs plus jeunes âges et avant la fin de leur sevrage, ce qui peut provoquer chez l’animal un retard du développement et impact leur système immunitaire, ce qui peut déclencher de longues (et coûteuse) souffrances et parfois mortelle pour le chiot.
Être séparé de leurs mères peut également provoquer de graves problèmes comportementaux comme la peur ou l’agressivité, ou à l’inverse la timidité et la difficulté à s’adapter.
Il n'est pas rare de trouver des dizaines voire parfois des centaines d'animaux dans des endroits laissés à l'abandon, sans soins médicaux, sans une alimentation adéquate et sans liberté de mouvement. Les femelles mettent bas aussi régulièrement que possible et on leur donne même parfois des hormones pour accélérer le processus. Les animaux sont malades, souffrent d'infections et de parasites, et des chiens d'une même famille s'accouplent souvent ensemble.
Václava Brabcová, directrice de la Société pour la protection des animaux abandonnés tchèque
L'HISTOIRE DE DJANGO
Les conditions de vie dans les usines à chiots sont déplorables, et c’est malheureusement ce qu’a vécu Django, un loulou de Poméranie.
C’est ce que relate “Slate” en publiant l’interview de Sahra Chergui qui raconte son expérience et son histoire avec Django, qu’elle a acheté sur Le Bon Coin à une vendeuse Française et un Ukranien : Au début tout allait bien avec Django, mais plus le temps passé, plus le chiot avait un air maladif, «Quand on faisait des longues balades, il avait vite l’air fatigué, raconte-t-elle. Il était fébrile, il avait une respiration hyper saccadée, mais rien de sévère, sinon je l’aurais emmené chez le vétérinaire.», c’est donc un soir où Django allongé et incapable de pouvoir se relever, le souffle de plus en plus court et en totale souffrance, qu’il est mort après que Sahra l’ait emmené chez le vétérinaire d’urgence.
La cause du décès est due, d’après le vétérinaire, à une malformation cardiaque qui a probablement été provoquée par ses conditions d’élevages en Europe de l’EST.
Les vendeurs quant à eux, ont disparu, impossible de les retrouver, le numéro de téléphone qu’ils utilisaient pour échanger n’est plus actif. «Après coup, je me suis dit que j’aurais dû poser plus de questions, reconnaît-elle aujourd’hui. Mais je n’y connaissais rien aux chiens. Français ou ukrainien, c’était la même chose pour moi.»
Comment éviter de participer aux trafics d’animaux ?
Il faut savoir et être conscient que lorsqu’on achète ou adopte un animal de compagnie il deviendra votre ami et compagnon pour de nombreuses années. Quelques petits conseils pour être assez méfiant et détecter un éventuel élevage intensif :
Si l’éleveur vous propose plus de 3 races différentes de chiots :
- Si l’éleveur vous propose de disposer des chiens immédiatement / s’il peut les livrer chez vous
- Si le prix demandé est plus bas que la moyenne
- Si vous ne voyez pas la mère du chiot
- Si le comportement des chiens est “anormal” : anxieux, stressé ou mal entretenu
- Si l’environnement n’est pas propre
- S’ils ont un passeport étranger ou non valide
QUI contacter ?
En France, si l’on soupçonne une annonce d’être mensongère ou un éleveur de fournir des documents falsifiés, il faut le signaler à la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF), en charge de traquer les publicités trompeuses ou mensongères. En cas de soupçons de mauvais traitements, il convient de contacter le Service Vétérinaire Santé et protection Animale (SV- SPA) de la DDPP (Direction Départementale de la Protection des Populations) locale.
Notre rôle chez Pongow c’est justement de limiter ce trafic atroce, et de proposer une plateforme où vous pourrez retrouver des chiens en bonne santé et où les propriétaires partagent les mêmes valeurs du bien-être animal. Nous vous accompagnons tout au long de vos processus pour vous garantir une saillie sécurisée.